Les 

PUNAISES

C’est quoi une punaise ?

Vous pensez peut-être à la punaise de lit mais seules 2 espèces sur plus de 1360 en France sont principalement responsables de piqûres chez l’être humain. Vous ne le savez peut-être pas, mais vous en connaissez au moins une autre : le Gendarme, qui se rapproche plus de notre sujet d’étude ! Leur taille varie d’à peine 2 mm à près de 7 cm.

Les punaises, comme les autres Hémiptères, se nourrissent de substances liquides à l’aide d’une paille pointue. Elle leur sert à piquer leur nourriture dans laquelle elles injectent une salive digestive. Une fois la substance liquéfiée, elles peuvent ainsi l’aspirer. La plupart d’entre-elles se nourrissent de plantes mais certaines sont prédatrices.

Les punaises se distinguent des autres Hémiptères par leurs ailes antérieures constituées d’une partie rigide : la corie et d’une partie souple et transparente : la membrane. C’est pour cela qu’on les appelle les Hétéroptères du grec “hétéro-” qui signifie “différent” et “-ptéron”, “aile”.

Pourquoi s’intéresser  aux Punaises ?

Pour de nombreuses raisons ! Tout d’abord c’est un groupe très diversifié, avec des espèces aux couleurs, formes, tailles, écologies et biologies variées, ce qui les rend passionnantes à étudier. Ensuite, chacun y trouve son compte quel que soit son niveau : les grandes et colorées sont généralement faciles à identifier mais il existe aussi des espèces nécessitant un examen sous loupe binoculaire. C’est un groupe sous-prospecté et dont il reste par conséquent beaucoup de choses à découvrir, de quoi révéler votre âme d’explorateur. Enfin, si les prospections sont souvent plus fructueuses en été, il est aussi possible de rechercher beaucoup d’espèces en hiver. Bref, vous ne vous ennuierez pas !

Enquêtes Régionales

Beaucoup d’espèces de punaises sont liées à des plantes. Cette enquête vous permettra d’identifier une dizaine d’espèces de punaises visibles dans les aulnes. Cliquez sur l’icône de droite pour télécharger le pdf de l’enquête.

Pour participer à cette enquête, nous vous invitons à saisir vos observations dans SiRF. Précisez en commentaire de la donnée, sur quelle plante la punaise a été trouvée.
Ces observations nous permettrons d’améliorer les connaissances sur les espèces de notre région.

Quelques punaises de notre région

Qu’est-ce que le réseau Punaises et comment le rejoindre ?

Parce que plus on est de fous, plus on rit et plus on enrichit les connaissances ! Un réseau Punaises s’est constitué au sein du GON en 2017 sous l’impulsion de Marie Lou Legrand. Le but est de partager ses observations, s’entraider pour les identifications et passer de bons moments ensemble lors des sorties proposées par les bénévoles. Afin de faciliter les échanges, vous pouvez rejoindre la liste de discussion GON – Picardie Nature en vous y abonnant gratuitement en cliquant ici.

Depuis 2019, le réseau Punaises du GON est animé par Théalie Dhellemmes. N’hésitez pas à la contacter en remplissant le formulaire pour toute question sur les activités du groupe.

Parce que la mise en commun des informations est essentielle pour progresser dans la connaissance, saisissez vos observations dans la base de données SiRF.

Juvénile de Palomena prasina

Le saviez-vous ? 

Fait rare chez les insectes, certaines punaises, comme la Punaise du bouleau (Elasmucha grisea) prennent soin de leurs petits. En effet, elle couvre ses œufs pour les protéger des prédateurs et parasites. Une fois écloses, les jeunes continuent à se regrouper régulièrement sous leur mère qui reste immobile ou fait vibrer ses ailes, pour paraître plus imposante, en cas de menace.

Cimex hirundinis

Plusieurs espèces d’oiseaux et de chauve-souris ont aussi leurs « punaises de nid » ! Cimex hirundinis parasite les hirondelles (notamment des fenêtres et rustiques), Cimex columbarius se trouve principalement dans les nids d’étourneaux, de pigeons et dans les poulaillers tandis que les hôtes préférés de Cimex pipistrelli sont les chauves-souris.

Pour séduire la femelle, le mâle d’une punaise aquatique, le Micronecte bruyant (Micronecta scholtzi), stridule en frottant son pénis contre une autre pièce génitale. Avec un chant d’en moyenne 79dB, il peut produire des pics de son à 99,2dB, autant qu’une tronçonneuse, ce qui lui vaut d’être classé comme pénis le plus bruyant par le Guiness World Records ! Du haut de ses 2 à 2,5mm, cette punaise est également l’animal produisant le son le plus puissant comparé à sa taille, si bien qu’on peut l’entendre à l’extérieur de l’eau (voir son ci-contre).