Les 

ABEILLES

C’est quoi  une abeille ?

Lorsqu’on parle d’abeille, on pense généralement à l’Abeille domestique, appelée aussi Abeille mellifère (Apis mellifera).

Or il existe presque 20 000 espèces d’abeilles décrites à ce jour ! Il est donc plus juste de considérer que les abeilles (Anthophila) forment un groupe d’insectes qui appartient à l’ordre des hyménoptères et à la super-famille des Apoïdes.

En France, on compte près de 1000 espèces d’abeilles sauvages classées en 6 familles différentes :

Dans la région des Hauts-de-France, on estime qu’il existe entre 350 et 400 espèces d’abeilles sauvages.

Contrairement aux idées reçues, la plupart des espèces d’abeilles ne sont pas sociales et ne vivent pas en colonies. Elles sont majoritairement solitaires. Les femelles pondent leurs œufs dans des nids aménagés dans le sol, dans le sable, sous une pierre, dans du bois mort, des tiges creuses de végétaux, une coquille vide d’escargot… Chaque espèce construit son nid d’une manière qui lui est propre et qui constitue, en quelque sorte, « sa marque de fabrique ».

Pourquoi parle-t-on autant du  déclin des abeilles ?

Parce que, comme beaucoup d’insectes, ces espèces sont très fortement menacées avec un taux d’extinction 100 à 1000 fois supérieur à la moyenne définie par l’ONU.

Les causes de ce déclin, sont multiples :

Osmies à l’entrée de leur nid

Problème, les abeilles jouent un rôle écologique primordial en assurant la pollinisation d’environ 80% des plantes à fleurs.

Les abeilles sont végétariennes : elles se nourrissent de nectar. En butinant une fleur, des grains de pollen s’accrochent à leurs poils qui se décrocheront sur les prochaines fleurs butinées.

Le pollen constitue la semence mâle des plantes à fleurs. Ainsi, l’insecte contribue directement à la fertilisation, et donc à la reproduction d’une grande majorité des plantes sauvages et cultivées.

La diminution des populations d’abeilles pourrait donc avoir de graves conséquences pour la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes (déclin de certaines espèces végétales, fragilisation générale des services écosystémiques…). Ceci aurait inévitablement des répercussions économiques (baisse des rendements agricoles).

L’étude et la protection des abeilles sont donc primordiales. C’est pourquoi des plans d’action déployés à différentes échelles territoriales se multiplient depuis environ une décennie.

En France par exemple, un plan national d’action (PNA) « pour la préservation des abeilles et insectes pollinisateurs sauvages » a été lancé en 2015. Dans les Hauts-de-France, le projet SAPOLL (SAuvons nos POLLinisateurs) a permis la mise en œuvre d’actions entre 2016 et 2020. L’objectif était d’améliorer la connaissance et la conservation des pollinisateurs sauvages communs entre la France, la Wallonie et la Flandre

Un nouveau plan d’action français a été lancé pour la période 2021-2026. Il vise à établir des listes rouges des insectes pollinisateurs sauvages selon les critères de l’IUCN*.

C’est dans cette continuité que le groupe Abeilles du GON souhaite œuvrer. Il mène des actions de sensibilisation auprès du grand public, cherche à acquérir de nouvelles connaissances sur nos abeilles sauvages, organise des sorties thématiques et des projets de sciences participatives.

* Union Internationale pour la Conservation de la Nature

Assez de blabla, on vous propose quelques vidéos !

Des questions ? Envie de vous investir dans la protection des abeilles ? N’hésitez pas à nous contacter !