Enquête
Hérisson d'Europe
Le Hérisson d’Europe (Erinaceus europaeus) est un petit mammifère emblématique de nos jardins et de nos campagnes, faisant pleinement partie de notre patrimoine naturel. Mais comment se portent ses populations aujourd’hui ? Face à un déclin observé dans plusieurs régions, il est temps d’actualiser nos connaissances sur sa présence et son état de santé sur le territoire des deux parcs naturels belge et français. Cette nouvelle enquête participative s’inscrit dans le cadre du projet Interreg Cap Biodiversité, qui a pour objectif de mieux connaître, faire aimer et protéger la faune et la flore de notre territoire.
Le Hérisson d’Europe est un petit mammifère emblématique de nos jardins et de nos campagnes, faisant pleinement partie de notre patrimoine naturel. Mais comment se portent ses populations aujourd’hui ? Face à un déclin observé dans plusieurs régions, il est temps d’actualiser nos connaissances sur sa présence et son état de santé sur le territoire des deux parcs naturels belge et français. Cette nouvelle enquête participative s’inscrit dans le cadre du projet Interreg Cap Biodiversité, qui a pour objectif de mieux connaître, faire aimer et protéger la faune et la flore de notre territoire.





Erinaceus europaeus
800g à 1,5kg
20 à 30 cm
6000 à 7500 piquants
2 à 3 ans
Insectes, escargots, limaces et vers de terre
Europe occidentale et centrale, jusqu’au nord de la Scandinavie
À la rencontre du petit visiteur nocturne !
Avez-vous déjà surpris une silhouette rondelette trottinant dans l’herbe à la tombée de la nuit ?
Le Hérisson d’Europe, discret compagnon de nos jardins, sort surtout quand tout s’apaise. Il se faufile, renifle, fouille… et disparaît aussi vite qu’il est apparu.
Pour détecter plus facilement sa présence, vous pouvez construire un tunnel à empreintes en suivant la notice de la LPO et identifier les empreintes qui apparaissent grâce au guide de la LPO.
Notez vos observations (Hérisson vivant, mort, empreinte…) et partagez-les. Chaque signalement compte et permet de mieux comprendre sa répartition et de suivre l’évolution de ses populations.
Consultez les données
D’où viennent les observations ?
Où le hérisson est-il le plus présent ?
Découvrez en un coup d’œil la carte des signalements et partez sur les traces de ce petit mammifère nocturne, discret habitant de nos jardins, haies et sous-bois.
Mon mode de vie – Le vagabond des nuits paisibles
J’aime les jardins, les haies, les lisières de bois et particulièrement les prairies, où je trouve à la fois nourriture et abris. Nocturne et discret, je me mets en mouvement à la tombée de la nuit, trottinant le museau au ras du sol à l’écoute de bruits suspects. Insectes, limaces, escargots, vers de terre, et parfois baies ou fruits… tout fait ventre !
Je suis un grand explorateur : je peux parcourir plusieurs kilomètres en une seule nuit à la recherche de nourriture.
À l’approche du froid, je construis un nid bien isolé, fait de feuilles mortes, d’herbes et de mousse, soigneusement dissimulé sous la végétation. C’est là que je passe l’hiver, en hibernation, jusqu’au retour des beaux jours.


La saison des amours – Rencontres sous la lune
Quand les nuits se font plus douces à partir de mars, débute la saison des amours. Les mâles sillonnent les environs à la recherche d’une femelle, parfois au prix de longues errances et de face-à-face feutrés entre prétendants.
Après l’accouplement, je donne naissance à 4 à 5 petits au bout d’une trentaine de jours de gestation. Seule pour les élever, je les protège et allaite jusqu’à ce qu’ils commencent à explorer les alentours, et quittent le nid après 7 à 8 semaines de soins. Si l’été est clément, il peut même y avoir une seconde portée fin septembre avant l’automne.
Un champion de l’adaptation
Mon dos est recouvert de 6 000 à 7 000 piquants : de fins tubes kératinisés, creux, d’environ 1 mm d’épaisseur. Leur couleur discrète, blanche aux extrémités et sombre au centre, me camoufle parfaitement dans la végétation. Et quand je sens le danger… je me roule en boule, transformant mon corps en véritable forteresse !
Mais je ne suis pas qu’un expert du camouflage. Grâce à mes 4 pattes dotées de 5 griffes chacune, je peux grimper, nager et même courir presque aussi vite qu’un humain au pas rapide. Polyvalent, non ?


Menaces qui pèsent sur moi
Lors de mes pérégrinations crépusculaires et nocturnes, les voitures et clôtures sont autant d’obstacles parfois mortels.
Il m’arrive aussi d’être bloqué dans une cannette ou autre boite abandonnée. Lorsque je croise un prédateur, je me mets en boule, piquants en l’air pour me défendre mais les tondeuses robots s’en fichent et me blessent.
Enfin, je peux accidentellement ingurgiter des produits anti-limaces qui m’empoisonnent. L’hiver, la température de mon corps baisse et j’hiberne. Si je suis dérangé, cela me demande beaucoup d’énergie de me réveiller et je risque de ne pas avoir de réserves suffisantes en graisses pour survivre.
Comment m’aider ?
Vous l’aurez compris, mon existence est très périlleuse à cause du mode de vie et du comportement de certains humains.
Alors s’il vous plaît, éteignez vos tondeuses en début et en fin de journée, ralentissez sur la route la nuit et arrêtez de jeter des déchets ou mettre de l’anti-limaces dans votre jardin !
Vous pouvez aussi faire un trou suffisamment grand (12 cm de côté) dans le mur ou le grillage entourant votre jardin pour que je puisse passer d’un endroit à l’autre sans encombre. Vous pouvez aussi me ménager un petit coin pour l’hiver en disposant une cagette retournée sous un fagot de branches dans un endroit tranquille au fond de votre jardin ou construire un gîte plus élaboré en cliquant ici. Vous retrouverez tous ces conseils et même davantage en téléchargeant cette fiche du Parc des Plaines de l’Escaut.


J’ai trouvé un Hérisson en détresse, que dois-je faire ?
Je chasse et m’active à partir du crépuscule et pendant la nuit. Si jamais vous me voyez déambuler en pleine journée (sans avoir été dérangé), c’est que j’ai un problème.
Si me voyez blessé ou particulièrement maigre, j’aurai aussi besoin d’aide : mettez-moi dans un carton avec une bouillotte et chassez les mouches. Glissez-y évenentuellement une soucoupe d’eau mais ne me donnez rien à manger.
Pour la suite des opérations, suivez les conseils de ces sites internet : https://www.herissons.be et le sanctuaire des hérissons.
D'autres enquêtes en France et en Belgique
Vous souhaitez partager vos observations de hérissons en dehors du territoire des deux parcs ? D’autres enquêtes hérissons existent par delà les frontières !
- En France :
- Mission Hérisson de la Ligue de protection des oiseaux (LPO)
- Opération Hérisson de France nature environnement (FNE)
- En Belgique :
- Suivi Hérisson par la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO)

Cap Biodiversité : Connaître, Aimer, Protéger
La faune et la flore ne s’arrêtent pas aux frontières, alors pourquoi nos actions le feraient-elles ? Cap Biodiversité, financé par l’Union européenne, réunit 79 communes en France et en Belgique autour d’un objectif commun : mieux connaître, aimer et protéger la biodiversité.
Dans les vallées de la Scarpe et de l’Escaut, entre forêts, rivières et plaines, nous menons des inventaires naturalistes, des sorties nature gratuites et des actions pour préserver les espèces locales. Habitants, associations et experts travaillent main dans la main pour collecter et partager les connaissances, afin d’agir ensemble pour un territoire vivant.

Ensemble, cap sur la préservation de la biodiversité !