Enquête
Moineau domestique
Le Moineau domestique est un petit passereau qui se fond dans le décor de nos villes et villages, si bien qu’on en oublie parfois sa présence. Et pourtant, ses populations déclinent dans de nombreuses régions. Qu’en est-il sur le territoire des deux parcs naturels belge et français ? Ouvrons l’œil pour signaler sa présence et les nids qu’il occupe ! Cette nouvelle enquête participative s’inscrit dans le cadre du projet Interreg Cap Biodiversité, qui a pour objectif de mieux connaître, faire aimer et protéger la faune et la flore de notre territoire.
Le Moineau domestique est un petit passereau qui se fond dans le décor de nos villes et villages, si bien qu’on en oublie parfois sa présence. Et pourtant, ses populations déclinent dans de nombreuses régions. Qu’en est-il sur le territoire des deux parcs naturels belge et français ? Ouvrons l’œil pour signaler sa présence et les nids qu’il occupe ! Cette nouvelle enquête participative s’inscrit dans le cadre du projet Interreg Cap Biodiversité, qui a pour objectif de mieux connaître, faire aimer et protéger la faune et la flore de notre territoire.
Passer domesticus
30 à 40 g
14 – 17 cm (25 cm d’envergure)
Grégaire (vit en groupe)
13 ans
Les poussins mangent des insectes, larves et autres invertébrés.
Les adultes mangent essentiellement des graines, mais aussi des miettes, des bourgeons, des fruits et des petits animaux.
Europe, Afrique du Nord et Asie. Introduit (volontairement ou non) dans les autres continents.
Y a-t-il des moineaux à proximité ?
Pour le savoir, explorez la carte ci-contre. Vous verrez où notre présence a été signalée sur le territoire du parc naturel européen (Parc naturel régional Scarpe-Escaut et Parc naturel des plaines de l’Escaut). En zoomant, vous découvrirez si nous nous sommes reproduits et donc si nous perpétuons notre espèce.
Si vous nous observez en train de construire un nid en transportant du matériel, que vous entendez nos petits ou que vous nous voyez nous relayer pour couver ou transporter de la nourriture vers un nid, notez votre observation et préciser notre comportement. Chaque nid observé doit faire l’objet d’une observation distincte. Ces informations sont très utiles aux naturalistes pour connaître l’état de santé de nos populations. NB : si vous êtes déjà ornitho, nous vous invitons à participer à l’enquête via la plateforme SiRF habituelle pour être plus précis dans le comportement que vous observez. Vos observations seront visibles sur la carte de restitution de l’enquête.
Je ne suis pas le seul moineau !
Dans la région, j’ai un cousin (beaucoup plus rare), le Moineau friquet, qui a une tache noire sur la joue. La mienne est complètement grise. Mais je porte mieux mon nom que lui car les individus mâles de mon espèce ont une calotte grise entourée de brun, faisant penser à la tonsure d’un moine. Ils ont aussi une gorge noire prolongée d’une bavette noire. Les femelles ont une gorge et bavette grise, comme leur ventre, ce qui leur donne une apparence moins contrastée. Leur calotte est brune, elles ressemblent donc moins à un moine.
Le Moineau friquet est reconnaissable à sa tache noire
L’Homme est mon ami...
Comme l’être humain, je suis omnivore et opportuniste : je mange principalement des graines, mais aussi des bourgeons, des fruits, des petits animaux. Pas farouche, je profite aussi de mon ami qui laisse parfois des miettes de son pique-nique. Je chaparde également quelques grains de maïs et de blé qui sont jetés aux poules dans les poulaillers mais chut, il ne faut pas le dire trop fort.
En revanche, je hais les chats : ils me chassent pour me manger ou m’offrir à leur maître. Quelle drôle d’idée !
Mais de nombreux dangers nous guettent !
On pourrait croire que notre vie est facile en profitant de votre espèce qui a fortement peuplé notre région, mais il n’en est rien ! Les scientifiques remarquent que nos populations diminuent. Plusieurs facteurs sont en cause :
- Les villes sont plus nettoyées qu’avant, limitant les miettes ou autres restes de nourriture que l’on aurait pu manger
- Les pratiques agricoles de nos campagnes ont beaucoup changé : la monoculture et l’utilisation des pesticides réduisent nos proies et diminuent la période pendant laquelle les graines sont disponibles
- En isolant les maisons, les façades deviennent lisses. Impossible d’y construire un nid !
Vous pouvez nous aider !
De nombreux aménagements sont possibles pour agir en notre faveur ou nous aider à revenir chez vous :
- Conserver ou créer un bosquet dense, avec des nichoirs à mi-hauteur et des buissons suffisamment touffus pour les rendre inaccessibles aux chats et autres prédateurs.
- Laisser des zones non tondues, favorables au développement des plantes herbacées (et donc aux graines dont nous raffolons) et aux insectes, indispensable pour nourrir nos jeunes.
- Planter des arbustes locaux et variés pour que l’on ait accès à des bourgeons, des fruits et des graines à différentes périodes de l’année, refuge également des chenilles et autres insectes que nous mangerons. Par exemple des noisetiers, cornouillers, framboisiers, fusains, pruneliers, sureaux, aubépines, etc.
Une vie sédentaire en communauté
Quel plaisir de vivre avec les amis et la famille ! On joue, on crie, on se dispute aussi parfois… c’est la vie ! Contrairement à d’autres oiseaux, je ne migre pas et préfère rester été comme hiver au même endroit, profitant de la chaleur des villes et villages, à proximité des maisons. Les jeunes sont un peu moins casaniers que les adultes, ils vagabondent en groupe d’un village à un autre. La bonne nouvelle pour vous, c’est que vous pouvez me voir toute l’année !
Un petit nid bien à l’abri
Le mâle s’exprime dès le mois de janvier pour marquer son territoire et séduire une femelle, perché en haut d’une maison ou d’un buisson à proximité d’une cavité qu’il a repérée pour installer le nid du couple (entre les tuiles et le mur, trou dans un mur, ancien nid d’hirondelles, etc). La cavité doit être en hauteur pour éviter qu’un prédateur ne se nourrisse de nos petits. Contrairement à la majorité des passereaux, nous ne chantons pas vraiment mais avons des cris très variés pour nous faire comprendre. On a toujours une bonne raison de nous exprimer, avec des séries de petits cris répétitifs, ce qui nous a valu le surnom de « piafs » par vous, les humains.
La vie des jeunes parents
Dès la mi-février, le devoir parental nous appelle : nous construisons un nid en forme de boule constitué d’éléments végétaux et consolidé avec des plumes et du crin. La femelle pond 2 à 8 œufs et on se relaie pour les couver 11 à 14 jours. Une fois que nos oisillons sortent de leur coquille, nous les nourrissons de larves, d’insectes et de petits invertébrés. En grandissant, on varie leur régime avec de la bouillie de graines que l’on régurgite. Une fois que nos petits prennent leur envol, nous faisons une deuxième nichée, puis une troisième ! Vous pouvez ainsi entendre piailler et nous voir apporter de la nourriture au nid jusqu’en juillet.
Cap Biodiversité : Connaître, Aimer, Protéger
La faune et la flore ne s’arrêtent pas aux frontières, alors pourquoi nos actions le feraient-elles ? Cap Biodiversité, financé par l’Union européenne, réunit 79 communes en France et en Belgique autour d’un objectif commun : mieux connaître, aimer et protéger la biodiversité.
Dans les vallées de la Scarpe et de l’Escaut, entre forêts, rivières et plaines, nous menons des inventaires naturalistes, des sorties nature gratuites et des actions pour préserver les espèces locales. Habitants, associations et experts travaillent main dans la main pour collecter et partager les connaissances, afin d’agir ensemble pour un territoire vivant.
Ensemble, cap sur la préservation de la biodiversité !